satinage (n. m.) link
Opération exécutée manuellement puis mécaniquement, après le fonçage*, ou plus rarement au cours d’une autre étape de fabrication du papier peint et consistant à rendre la couleur de fond* brillante. Le recto du papier, préalablement étendu sur une table* de marbre, est saupoudré de talc* (ou craie de Briançon*) très fin et ensuite poli à l’aide d’une brosse* à poils courts et durs. Assez couramment employée au XIXe siècle pour les modèles de luxe, la technique permet d’éliminer les aspérités du papier* et de faire naître un contraste entre le fond et la matité des motifs, qui prennent alors un léger relief*. L’ensemble de la surface est caractérisée par un jeu de brillances et de rendus de profondeur, qui apportent des nuances supplémentaires aux ombres et lumières constitutives du décor imprimé (De Bruignac, 1995, p. 27 ; De Bruignac & Santrot, 1997, p. 26 ; Figuier, 1875, p. 20 ; Jacqué, 1991c, p. 19 ; Lenormand, 1822, p. 201 ; Nouvel & Seguin, 1981, p. 20 ; Teynac et al., 1981, p. 228 ; Velut, 2005a, p. 113).
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Illustration:
Papier peint à fonçage satiné, manufacture Everaerts-Fizenne.
Impression mécanique sur papier, 1850 ca. (?)
Bruxelles, Musées royaux d'Art et d'Histoire.
© KIK-IRPA, Bruxelles (X035359)