vernis (n. m.) link
Préparation à base de résines naturelles ou synthétiques, le vernis est fluide lors de son application sur la surface d’un support. Il se transforme après durcissement en un film protecteur et décoratif. L’usage de vernis est rare dans le domaine du papier peint. Deux effets peuvent être obtenus : le vernis est soit incorporé, comme liant, à la matière picturale* générant ainsi un motif brillant se détachant du fond mat, soit appliqué, après impression, sur toute la surface. Cette dernière opération peut être réalisée dans la manufacture* même ou manuellement après la pose*, afin d’obtenir un effet brillant général et/ou dans un but de protection. Cette précaution s’observe notamment sur les papiers peints panoramiques*, plus coûteux, et sur des papiers peints posés dans les pièces humides (salle de bain, cuisine, etc.). Dans ces pièces, on emploie tout naturellement des imitations de carrelages pour lesquelles un aspect vernis renforce l’imitation de matière. On notera que l’aspect brillant provoque un « éloignement » du jeu de motifs. On pouvait utiliser un vernis à base de gomme arabique*, de sucre candi, de blanc d’œuf et d’eau-de-vie, rendu brillant par un frottement au moyen de la lisse*, verre bien poli qui aplanit les surfaces (Nouvel, 1991, p. 103 et 105 ; Traité des vernis, 1723 ; Rinuy, 1998, p. 100 ; Watin, 1815, p. 215 et sv., p. 241 et sv.).
....

Illustration:
La cuisson des vernis dans l'Usine Lefranc (France), fin du XIXe siècle.
Extrait de l'ouvrage de M. Vachon, Les Arts et Industries du papier peint en France, 1871-1894, Paris, Librairies-imprimeries réunies, 1894, p. 33.