frise (n. f.) link
Bande continue de papier, élément de compartimentation de la surface murale, la frise occupait généralement l’espace compris entre la cimaise et la corniche ou le plafond. Elle servait également à mettre en valeur les encadrements, panneaux d’armoires, de portes etc. De largeur relativement variable, la frise dépasse néanmoins les dimensions du galon* ou la bordure* avec lesquels elle se différencie. En plein développement au tournant du XXe siècle, elle pouvait être exécutée selon diverses formes telles que le papier mâché, le plâtre moulé ou en papier peint à motifs. Les bandes de couleurs riches, sombres, apportaient le confort nécessaire aux salles à manger, tandis que les frises discrètes étaient préférées dans les pièces de repos. Notons que la vogue des frises de papier foncées, bien ancrée dans les milieux artistiques anglais depuis 1895 environ, s’est installée et a perduré jusqu’au XXe siècle. Les dimensions de ces pièces de papier étaient en général adaptées à celles du papier peint, soit 0,533 m de large. L’impression mécanique des frises était moins coûteuse mais n’égalait pas la qualité des décors réalisés au pochoir*, à partir des années 1860, à tel point que certaines entreprises en firent leur spécialité, comme la firme londonienne Hayward & Son dès 1880 ou celle de l’Ecossais William Shand Kydd, dessinateur et fabricant de motifs à la planche et au pochoir réputé, qui lança sa production dès 1891 (Baudry de Saunier, 1924, p. 85 ; Velut, 2005a, p. 22, 65-65 ; Woods, 1991, p. 117-126).
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Illustration:
Frise de papier peint, auteur inconnu.
Impression mécanique sur papier, 1901-1950 ca.
Provenance Etterbeek, Maison Hap.
Etterbeek, Administration communale.
© KIK-IRPA, Bruxelles (X019929)