Guyardin (A.), représenté par le sieur Legrand, à Bruxelles. link
Brevet d’importation, pour l’application d’une nouvelle substance à la fabrication du papier, accordé le 21 septembre 1854, pour prendre date le 8 du même mois.

Description (copie). L’invention a pour objet l’application nouvelle d’une plante, connue en Bretagne sous le nom de la flèche, à la fabrication du papier. Cette plante est désignée par les auteurs sous les noms suivants : flèche d’eau, ou flèche aquatique ; elle peut être désignée par Tournefort sous le nom de ranunculus palustris, et par Linné sous le nom de sagittaria aquatica. Les procédés employés d’ailleurs pour le traitement et la préparation de cette plante, afin de la transformer en papier, etc., ne diffèrent en rien de ceux appliqués jusqu’à ce jour, soit pour fabriquer le papier provenant de chiffons, soit celui provenant de certaines autres matières fibreuses. La flèche naît et se développe dans les terrains marécageux ; elle présente en abondance des feuilles lancéolées. Au moyen d’un rouissage quelconque, on désagrége les fibres de ces feuilles par un battage, broyage ou nettoyage quelconque, on les réduit en filaments propres à faire une excellente pâte à papier, etc., susceptible de devenir très-fine et de prendre un très-beau blanc par tous les procédés de blanchiment possibles. (Recueil spécial des brevets d’invention publié en exécution de l’art. 20 de la loi du 24 mai 1854, première année [1854-1855], Bruxelles, A. Labroue et Cie ,1854 [sic], p. 282).