Pose* d’une teinte uniforme sur le papier*, préalablement à l’impression, exécutée par la fonceuse mécanique. Une bobine* de papier de 850 m de long est déroulée sur une longue table horizontale, pour y recevoir la couleur, par le biais d’un drap trempé dans une auge*. Cette couche est ensuite égalisée par le biais de mouvements de brosses* réguliers et constants. A la fin de l’opération de fonçage* proprement dite, la feuille* est enlevée par des ferlets* actionnés mécaniquement. Elle est ensuite placée sur un système de cordes de séchage mobile, où elle est soumise à la chaleur de tuyaux à vapeur, avant l’enroulement final, assuré par une autre machine. La mécanisation du fonçage semble avoir été inventée assez tôt, probablement au début du XIXe siècle, dans le sillage de la mise au point du papier continu*, elle est fréquente dans les ateliers dès la seconde moitié de ce siècle. L’installation d’une machine à foncer avec séchoir continu, est mentionnée en 1847 à Rixheim, dans la manufacture fondée par Jean Zuber (1773-1835), dont la renommée était entres autres fondée sur la qualité des papiers peints panoramiques et dirigée à cette époque par ses fils Jean (1822-1853) et Frédéric (1825-1851). Un brevet pour la « machine rotative dite fonceuse » sera déposé en 1861, par Louis Isidore Leroy (1816-1899), gestionnaire d’une entreprise importante de papiers peints et de surcroît pionnier de l’impression au cylindre* (De Bruignac, 1995, p. 49 ; Figuier et al., 1875, p. 17 ; Jacqué, 1991c, p. 19, 48 ; Teynac et al., 1981, p. 132, 228).