bistre (n. m.) link
Pigment* de caractère organique, matière préparée à partir de la suie de bois* non résineux (de préférence des hêtres, Fagus sp) récupéré à proximité des flammes. La couleur* varie du brun clair, ocré au brun sombre voire au noir selon le type de bois utilisés. L’une des recettes préconisées consistait en un lavage de la suie pulvérisée et tamisée, d’abord à l’eau froide, puis à l’eau chaude, de façon à la débarrasser des sels solubles, avant la décantation du produit, que l’on classe selon le degré de finesse des grains récupérés Le bistre a des caractéristiques très similaires à la suie des cheminées domestiques. Il s'agit du mélange des fines particules de carbone de la matière carbonisée et de la matière goudronneuse non carbonisés, qui lui confère la teinte brune et une plus faible résistance à la lumière par rapport à d'autres pigments à base de carbone. Ce pigment a été utilisé principalement dans les liants aqueux. Il y a peu de mentions du bistre avant le dix-septième siècle ; il semble avoir été principalement utilisé pour une courte période au dix-huitième siècle. Au dix-neuvième siècle il est partiellement remplacé par le sépia, qui connaît une plus grande faveur (Eastaugh et al., 2004, p. 49 ; Harley, 1982, p. 154 ; Perego, 2005, p. 84).
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Bistre.