fonctionnalisme (n. m.) link
Synonyme de rationalisme, le mouvement fonctionnaliste se répand largement dans les années 1930. Le concept naît de la revendication d’une architecture épurée, dépouillée de toute surcharge décorative, de tout ornement superflu, par l’affirmation d’une esthétique formelle et coloristique nouvelles, en totale rupture avec les conventions du passé, l’accent étant mis sur l’ouverture du plan et la fluidification des espaces. Ce courant, à l’origine de l’architecture moderne, s’illustre notamment à travers l’œuvre de Charles-Edouard Jeanneret dit Le Corbusier (1887-1965) et de Ludwig Mies van der Rohe (1886-1969). En papier-peint, la fin des années 1920 voit s’affirmer la remise en cause des motifs Art Déco, omniprésents et coûteux, tant du point de vue de la production que de la pose. L’instauration de la République de Weimar coïncide avec la recherche de motifs plus sobres, apparus dès 1928. L’émergence de la crise financière et économique, dès l’année suivante, va induire de nouveaux repères et de facto, l’apparition d’un nouveau marché : la manufacture Rasch frères, collabore avec l’école du Bauhaus*, tandis que Le Corbusier opte pour une démarche plus élitiste, lorsqu’il propose en 1931 et 1959, des « claviers de couleur », à savoir des papiers unis, sobres et simples dont la particularité tient dans le fait qu’ils sont combinables. Ils seront produits par la manufacture Salubra à Lörrach, non loin de Bâle (Gimpel, 1997, p. 88-92 ; Jacqué, 2004, p. 34-35).
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Illustration:
Papier peint à l'esthétique fonctionnaliste, auteur inconnu.
Impression mécanique sur papier, 1941-1960.
Bruxelles, Archives d'architecture moderne.
© KIK-IRPA, Bruxelles (X022516)