Phase initiale du néoclassicisme* français, liée au règne de Louis XVI (1774-1791), bien que les prémisses du style se manifestent plus tôt. Les premiers symptômes de rejet du rococo* datent en effet des années 1750, lorsque l’on en appelle à des lignes plus sobres, régulières et symétriques. Le retour raisonné à l’antique se prononce progressivement sous le règne de Louis XV (1715-1774) et le style atteint son plein développement lorsque Louis XVI accède au trône. Il se confond, à la fin du XVIIIe siècle, avec le goût à la grecque* et le style Directoire*. Dans le domaine des arts décoratifs, un important vocabulaire ornemental se déploie avec une prédilection pour les guirlandes*, les fleurs champêtres, les arabesques*, les rinceaux*, les rosaces*, les entrelacs* de feuilles de laurier, les treillages de joncs enrubannés*, les grenades*, les rubans* plissés, les médaillons*, les bouquets*, les vases*, les cassolettes*, les corbeilles* fleuries, les nœuds*, les cornes d’abondance*. Des trophées* sont accompagnés de symboles de chasse* ou d’amour (raisins*, arc* et flèche*, torche* flamboyante ou colombes*), d’instruments de musique (trompette, violon), de motifs rustiques (râteau ou autre attribut du monde rural). Les papiers peints dits en arabesques* (voir néoclassicisme), bien qu’ils s’inspirent des sources antiques, sont encore teintés de fantaisie et d’élégance propres au rococo*. Il en va de même des représentations scéniques disposées en îlots, tributaires des schémas rococos. Les motifs* lignés et les treillages* étaient également appréciés, tout comme les décors composés d’éléments architecturaux à l’antique (Bazin, 1976, p. 212-213 ; Cliff, 1998, p. 84 ; Jacqué, 1995, p. 24-25 ; Riley & Bayer, 2004, p. 202-204).