Le terme arabesque est ambigu car son usage a varié au cours du temps et il désigne des types d’ornements différents. L’arabesque est synonyme de mauresque (ou moresque) lorsqu’elle désigne des ornements empruntés à l’art islamique et composés de lignes* et de feuillages entrelacés, enroulés* et stylisés*, dessinant des sinuosités et des mouvements sans fin, à l’exclusion de toute représentation humaine.A la Renaissance, les artistes utilisent et interprètent ces mauresques en y ajoutant des motifs antiques, dont des figures animales et humaines propres aux grotesques*. Au XVIIe siècle, le terme arabesque était employé de pair et assimilé avec celui de grotesque. Lorsque le genre est renouvelé au début du XVIIIe siècle, c’est le mot arabesque qui l’emporte sur grotesque en France. Les arabesques sont employées sans interruption jusqu’au XIXe siècle et s’adaptent et se transforment aisément en fonction des divers styles et esthétiques qui se succèdent (Gruber & Arizzoli-Clémentel, 1994, p. 159-161, 277-278 ; Jacqué, 1995b, p. 21 ; Néraudau, 1985, 17 ; Wodon, 2008, p 38).