héliogravure (n. f.) link
Technique d’impression du papier peint, par le biais de cylindres* de cuivre ou d’acier chromé, gravés en creux par un procédé de reproduction photochimique, qui repose sur le principe de la trichromie (voire de la quadrichromie), réduisant le nombre des cylindres nécessaires à trois (soit un pour chaque couleur primaire employée, éventuellement suivis du noir). Elle permet la superposition d’une gamme infinie de tons et de nuances. Les cylindres rotatifs sont creusés de multiples alvéoles d’une profondeur infime, destinées à retenir les encres de résine nécessaires à l’impression ; ils sont gravés par l’intermédiaire d’une feuille de papier photosensible préparée et étendue sur de la gélatine, « le papier au charbon », appliqué sur le support métallique après avoir été insolée. Cette opération nécessite la prise de négatifs photographiques, qui décomposent en transparence les couleurs selon trois groupes (rouge, jaune, bleu). De ceux-ci, on obtient le positif copié sur papier charbon, l’impression combinée des cylindres permettant in fine de reproduire les teintes d’origine. Antérieurement à cette opération, une trame est disposée à la surface des cylindres vierges, pour éviter les bouchages et soutenir la racle d’acier. Celle-ci ci permet d’essuyer le cylindre dans les parties non gravées, au fur et à mesure de la rotation sur le support d’impression et de façon à éviter localement les morsures acides involontaires. L’héliogravure a été mise au point en 1934 par l’usine Leroy, installée alors en Seine et Marne. Délaissée durant la Seconde Guerre mondiale, la technique connut un regain d’intérêt dans les années 1960 (De Bruignac, 1991, p. 127- 134 ; De Bruignac, 1995, p. 86 ; Teynac et al., 1981, p. 230).
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Illustration:
Impression héliographique.
Photographie, avant 1935.
Tiré de l'ouvrage : La manufacture de papiers peints Leroy. Parcours du Patrimoine. Saint-Fargeau-Ponthierry, Seine-et-Marne, par Virginie Lacour, Paris, 2009, p. 41.