blanc de plomb (gr. n. m.) link
Pigment* inorganique – l’un des premiers pigments artificiels – qui renferme dans sa composition du carbonate basique de plomb (hydrocérusite) et du carbonate neutre (cérusite) en proportions variables. Le blanc de plomb est fabriqué soit par oxydation du plomb métallique (par exemple par le procédé hollandais) donnant la meilleure qualité, soit par précipitation, donnant un pigment de moindre qualité, plus riche en carbonate neutre de plomb. Il fut le seul pigment blanc couvrant utilisé depuis l’Antiquité jusqu’au XIXe siècle. En raison de sa toxicité, mais aussi de son prix élevé, le blanc de plomb est souvent chargé, le plus souvent de craie, de blanc de baryte*, mais aussi d’amidon ou d’argile. Le blanc de plomb chargé est appelé céruse*. En 1801, le chimiste français Jacques Louis Thénard (La Louptière [Aube, F], 1777 - Paris, 1857) met au point un procédé de blanc de plomb plus rapide et économique. A partir du milieu XIXe siècle il est souvent remplacé, surtout pour des raisons sanitaires par le blanc de zinc*, et au XXe siècle par le blanc de titane*. Une addition de blanc de plomb à l’huile siccative accélère son séchage. Sébastien Lenormand cite le blanc de plomb parmi les blancs utilisés dans le domaine du papier peint. Il peut être additionnée de craie. p. 101). Synonymes : céruse*, blanc de céruse, blanc d’argent, blanc en écailles, blanc de Kremnitz (Lenormand, 1822, p. 221 ; Perego, 2005, p. 94-99 ; Rinuy, 1998, p. 101 ; Watin, 1815, p. 17-18).
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Illustration:
Blanc de plomb traditionnel.