jaune minéral (gr. n. m.) link
Pigment* inorganique de synthèse, composé d’oxychlorure de plomb. Il a été découvert fortuitement en 1781, comme sous-produit d’une autre synthèse des composés de sodium, par le chimiste suédois Carl Wilhelm Scheele (Stralsund [SE], 1742 –Köping [SE], 1786). Bien qu'il ait publié ses observations en 1775, il n'a pas continué à développer ce pigment. La synthèse a été brevetée par James Turner (1775-1851) en Angleterre* en février 1781, ce qui lui vaut l’appellation de jaune de Turner*. On l’appelle également en en anglais Patent yellow. Parmi d’autres synonymes, on trouve jaune de Vérone ou Cassel yellow. Il est produit à partir d’un mélange de minium ou de litharge et de chlorure de sodium fondus. Employé à la détrempe ou à l’huile, le jaune minéral a été utilisé pour le papier peint, par les Parisiens Arthur et Grénard*, qui ont mis au point dès 1787 une recette et ont obtenu pour l’exploiter un privilège royal. Ce jaune est réputé solide, éclatant et inaltérable ; il est moins toxique que l’orpiment* (Delamare & Guineau, 1999, p. 81 ; Eastaugh et al., 2004, p. 263-264 ; Perego, 2005, p. 426 ; Rinuy, 1998, p. 102 et 162 ; Watin, 1815, p. 28).
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