bleu de cobalt (gr. n. m.) link
Pigment* inorganique de synthèse, qui se réfère aujourd’hui au cobalt (II) oxyde d'aluminium (CoO.Al2O3 ). Il ne doit cependant pas être confondu avec le smalt*, le verre amorphe coloré au cobalt. L'histoire du bleu de cobalt commence avec sa synthèse par le chimiste Josef Leithner à Vienne, en 1775 et par le chimiste suédois J.G. Gahn (1745-1818) en 1777 et presque en même temps par C.F. Wenzel à Freiberg. La mise au point de cette matière comme pigment artistique est présentée en 1804 par le chimiste français Louis Jacques Thénard (La Louptière [Aube, F], 1777 - Paris, 1857). Il s’agit d’un pigment qui est destiné à remplacer le bleu outremer naturel* très coûteux. Diverses modifications ont été introduites au XXe siècle : ainsi McEachern prétend-il avoir trouvé en 1911 que l'ajout de sels de magnésium améliore la couleur. De nombreux noms se réfèrent à ce pigment ou ses variantes ; tels le bleu Wenzel, bleu de Leithner, bleu de Gahn, bleu Thénard*. Le bleu de cobalt est utilisé entre autres par les impressionnistes, notamment Renoir, Monet, Manet ou Sisley. Au XXe siècle il connaît en outre un succès important à partir des années 1970, lors de l’émergence des matières plastiques. Le bleu de cobalt, nécessaire en aquarelle et en peinture* à l’huile, peut en fait être employé pour toutes les techniques. Synonyme : bleu de Thénard, bleu d'azur (Eastaugh, 2004, p. 112-113 ; Perego, 2005, p. 109-110).
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Illustration:
Bleu de cobalt.