jaune de chrome (gr. n. m.) link
Pigment* inorganique de synthèse. Il s’agit d’un chromate de plomb, synthétisé en 1804 (cette synthèse a été publié dans le tome XXI VER des Annales de Chimie en 1809) par le chimiste français Nicolas Louis Vauquelin (1763-1829). Il est généralement admis que le jaune de chrome n'a pas été immédiatement très répandu en raison du manque de matières premières appropriées. Il apparait dans le commerce en Angleterre entre 1814 et 1816. Après la découverte d’importants gisements de chromite près de Baltimore [Maryland, USA], les États-Unis devinrent le premier producteur mondial jusqu’en 1860 environ. Dans le domaine du papier peint, il semble que Jean Zuber* ait été le premier à l’utiliser vers 1818. Son usage s’élargit à l’impression des tissus dès la décennie suivante. Il connaît une popularité grandissante jusqu’au milieu du XXe siècle. Cette popularité sera ralentie par la concurrence des jaunes de cadmium*. Le jaune de chrome a également été largement utilisé en combinaison avec le bleu de Prusse pour former le vert de chrome. Le chromate de plomb est très toxique en raison de la présence du plomb et du chrome hexavalent. Il a tendance à se décolorer à la lumière et à s'assombrir lors de l'exposition au sulfure d'hydrogène, surtout lorsqu’il est utilisé avec un liant aqueux. (Chauvel, 2001, p. 54 ; Delamare & Guineau, 1999, p. 81-82 ; Eastaugh et al., 2004 p. 99-100; Jacqué, 1991c, p. 15 ; Lenormand, 1822, p. 233 et sv. ; Musée du papier peint, 1984, p. 40 ; Perego, 2005, p. 414).
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Illustration:
Jaune de chrome.