vert de vessie (gr. n. m.) link
Pigment organique* à base de colorants d’origine végétale, dérivé des baies mûres de différent espèces de nerprun (Rhamnus sp). Plusieurs procédés de préparation existent. Watin, en 1785, stipule que le vert de vessie est préparé à partir de baies de Perse ou de baies d'Avignon, qu'on appelle noirprun. Les baies doivent être collectées quand elles sont noires et mûres. Puis, elles sont pressées pour former un visqueux liquide noir. Ce liquide est évaporé à une douce chaleur, puis on y ajoute de l'alun dissout dans l'eau et de la chaux, en continuant à le chauffer doucement jusqu'à ce qu'il ait la consistance du miel. Le liquide est ensuite suspendu à l’intérieur d’une cheminée dans des vessies de porc ou de bœuf (d’où le nom du pigment) et on laisse durcir afin de le conserver. Dans un procédé similaire on ajoute de l’eau de chaux et de la gomme arabique aux fruits mûrs fermentés pendant plusieurs jours. Le mélange est ensuite concentré à feu doux pour obtenir un sirop épais. Celui-ci est alors versé dans une vessie de porc et suspendu dans une cheminée pour achever le procédé de concentration. Peu résistant à la lumière, il est utilisé pour les impressions peu luxueuses ou d'usage éphémère, comme les papiers de fantaisie (Chauvel, 2001, p. 155 ; Delamare & Guineau, 1999, p. 43 ; Perego, 2005, p. 489 ; Watin, 1815, p. 51).
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