vert fin (n. m.) link
L’appellation « papier vert fin » ou « papier bleu fin » désigne les papiers unis, fort appréciés à la fin du XVIIIe siècle, jusque dans les trois premières décennies du siècle suivant. Visuellement uniformes, ils devaient obligatoirement présenter une finition très soignée et dénuée de toute imperfection, même légère. Ils s’avéraient dès lors très onéreux, tant par les coûts de fabrication (vu le nombre de ratés) que par leur courte longévité (les dégâts y étaient fort visibles). Ni à la fabrication, ni en cas d’accident, on ne pouvait remédier à un problème par pinceautage. Esthétiquement, ils étaient à dessein coordonnés à des bordures aux décors intenses et chargés, notamment des motifs en arabesques, dès lors bien valorisées par effet de contraste coloristique. Des panneaux de vert fin pouvaient accompagner des arabesques à la fin du XVIIIe siècle (Bieri Thomson, 2010, p. 90 ; Nicod, 1998, p. 51-52 ; Page Loup, 1998, p. 50-52).