ocre rouge (gr. n. f.) link
Pigment* minéral, terre rocheuse ou argileuse, dont la matière colorante principale est l’oxyde de fer (III), hématite, de formule Fe2O3. L’hématite y est présente sous forme de particules submicroniques finement dispersées dans la roche ou la terre. D’autres composants mineurs peuvent y être associés : ilménite, rutile, feldspaths, magnétite ou calcite. Les importantes sources d'ocre rouge dans le passé et aujourd'hui sont en France, mais on la trouve aussi en Italie, en Espagne, en Angleterre ou à Chypre. Les pigments de différentes nuances de rouge et de divers niveaux de transparence sont préparés à partir de la matière brute argileuse ou rocheuse par lavage, lévigation et broyage. L’ocre rouge existe sous forme artificielle et peut être préparée de deux manières. La première est une préparation à partir de l’ocre jaune ou brune par calcination dans l'air permettant de convertir des hydroxydes en oxydes de fer. A partir du XVIIIe siècle, l’ocre rouge peut être fabriquée par précipitation d’une solution aqueuse de sels de fer (sulfates, chlorures, nitrates et les acétates) avec une solution alcaline (chaux, soude caustique, potasse, etc.). Le précipité obtenu, qui est composé d’hydroxyde de fer jaune, est ensuite converti en oxyde en fer (III) rouge par calcination. Ce type d’ocre rouge est commercialisé sous le nom rouge de Mars. Les ocres sont en général des pigments peu coûteux, très stables et conviennent pour tous les liants, les techniques pour les peintures industrielles ou artistiques, pour l’intérieur ou pour l’extérieur (Eastaugh et al., 2004, p. 320-321 ; Perego, 2005, p. 506 ; Watin, 1815, p. 23).
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Illustration:
© Bruxelles, KIK-IRPA (atelier de peinture).