vermillon (n. m.) link
Vermillion est un terme largement utilisé au cours de l’histoire pour les formes synthétiques du cinabre* (forme minérale du sulfure de mercure (II) de formule HgS). Les deux termes, cinabre* et vermillon, ont été, par le passé, utilisés l’un comme l’autre pour décrire le sulfure de mercure. Mais à partir du XVIIe siècle, le terme vermillon a été utilisé plus fréquemment. Le vermillon est préparé à partir d’un mélange de soufre et de mercure fondu (HgS noir, alpha-type) obtenu de deux façons : par la voie sèche et par la voie humide. La voie sèche est le plus ancien procédé : le vermillon rouge (beta-type du HgS) est formé par la sublimation à 580°C. La voie humide est un procédé inventé en Allemagne en 1687 : le HgS noir est converti en rouge en le chauffant dans la solution de sulfure d’ammonium ou de potassium. Le vermillon par voie humide est plus vif. Le vermillon est un pigment couvrant de couleur rouge –orange à rouge-carminé suivant la dimension des particules. Il est relativement stable et convient pour toutes les techniques, mais dans certaines conditions, il noircit à la lumière. Cette altération est catalysée par la présence d’impuretés contenant du chlore. Bien que cher et très toxique, ce pigment est souvent utilisé. Au cours du XIXe siècle, à cause de son prix et de son manque de résistance à la lumière, de nombreuse variantes ont été proposées sous différents noms : vermillon écarlate (iodure de mercure), vermillon carminé (vermillon et ocre rouge), vermillon américain (laque rouge, rouge de chrome* et minium*), vermillon d’antimoine (sulfure d’antimoine(III) de synthèse). Au XXe siècle il est remplacé par le rouge de cadmium*, plus résistant à la lumière (Delamare & Guineau, 1999, p. 51 ; Perego, 2005, p. 747-748).
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Illustration:
Vermillon.