blanc de zinc (gr. n. m.) link
Pigment* inorganique de synthèse, le blanc de zinc connu également comme le blanc de Chine est un oxyde de zinc (ZnO). L’oxyde de zinc en forme naturelle s’appelle zincite. Bien que ce composé soit connu depuis l'Antiquité comme un sous-produit de la production de cuivre, il n'a pas été utilisé comme pigment avant la fin du XVIIIe siècle, lorsque des alternatives sont recherchées pour remplacer le blanc de plomb toxique. Plusieurs tentatives de production d'oxyde de zinc comme pigment sont mentionnées au XVIIIe siècle. Encouragé par Guyton de Morveau, le chimiste dijonnais Courtois en fabrique en 1781, mais son utilisation à grande échelle n’a été lancée qu’en 1834, quand la firme Winsor & Newton (William Winsor & Henry Newton), fondée en 1832 à Londres*, a commencé sa production sous le nom « Chinese white » (blanc de Chine). L'utilisation du blanc de zinc comme pigment est documentée par les analyses dès la fin du XVIIIe siècle, avec une nette augmentation après 1850. Le blanc de zinc était souvent mélangé avec du dioxyde de titane et des peintures au blanc de plomb, en particulier dans les applications extérieures. Par sa forte absorption du rayonnement ultraviolet, l’oxyde de zinc améliore la résistance photochimique des autres pigments, des blancs de plomb et de titane. En revanche, mélangé avec des pigments organiques, il accélère leur décoloration. Son comportement photochimique dépend du procédé de sa fabrication, de sa morphologie, des impuretés ou des défauts de la structure. Dans un environnement humide, le blanc de zinc peut se transformer en carbonate de zinc ou en sulfate de zinc, si le dioxyde de soufre est également présent (Delamare & Guineau, 1999, p. 83 ; Eastaugh et al., 2004, p. 408).
....

Illustration:
Blanc de zinc.