Pigment* inorganique artificiel. Les bleus de cuivre, aussi appelés cendres bleues artificielles ou bleu verditer, existent en de nombreuses variétés et se présentent sous l’aspect d’une poudre bleu-vert clair, très proche de l’azurite* naturelle finement broyée, à laquelle ils se substituent parfois, comme ce fut le cas au Moyen Age, époque à laquelle existent déjà de nombreuses recettes de préparation des cendres bleues artificielles. Mais si le bleu de cuivre est connu depuis cette époque, les recettes médiévales qui le mentionnent en tiennent secret les procédés de fabrication. Comme les cendres bleues sont un substitut économique de l’azurite*, les artistes y ont recours depuis lors et de façon croissante. Le bleu de cuivre reste très en vogue au XVIIIe siècle auprès des artistes. Malgré l’arrivée de pigments bleus de synthèse plus performants, leur prix concurrentiel explique leur présence constante pour les décors, les papiers peints et la détrempe jusqu’au début du XXe siècle (Eastaugh et al., 2004, p. 61 ; Lenormand, 1822, p. 228-229 ; Perego, 2005, p. 110, 170-171).