terre verte (gr. n. f.) link
Pigment* minéral, vert pâle argileux, dont la matière colorante principale est soit la glauconie, de teinte vert herbe, soit la céladonite, de couleur bleu-vert. Leur origine géophysique est différente, roches volcaniques pour la céladonite, sédiments marins pour la glauconie. Les terres vertes contiennent également d'autres minéraux (quartz, feldspath, amphibole...), des minéraux argileux (chlorite, montmorillonite, illite, kaolinite, saponite) et des oxydes de fer. Le pigment est séparé de la matière brute par lavage et broyage. Les terres vertes à base de céladonite (gisements à Chypre, en France, en Italie) sont considérées comme ayant une qualité supérieure que celles à base de glauconite (gisements en Angleterre, en Bohème, aux Pays Baltes). Elles sont réputées plus pures et les pigments nécessitent moins de préparation. Ces pigments sont stables et conviennent pour la peinture* sur tous les supports*. Ils sont recommandés en particulier pour l'aquarelle et pour la fresque, mais aussi pour les sous-couches de la carnation (verdaccio) et des dorures. Cennino Cennini (v. 1370-1440) y fait aussi référence en tant que teinte pour papier ou parchemin, très prisée pour le dessin. La terre verte est employés en peinture* dès l’Antiquité, en particulier durant la période romaine, et subsiste durant la période médiévale. Leur utilisation diminue à partir de la Renaissance, mais sera davantage utilisée aux XIXe et XXe siècle (Eastaugh et al., 2004, p. 174-175 ; Perego, 2005, p. 725-726 ; Rinuy, 1998, p. 102 ; Watin, 1815, p. 51-52).
....

Illustration:
Terre verte.